Vergerette du Canada une invasive mais … un trésor !
Cette plante, vous la connaissez forcément. En effet elle est extrêmement courante dans la plupart des régions et dans toute l’Europe. Sa capacité invasive en fait une calamité pour les terres agricoles mais pour nous, nous allons voir qu’elle est trés intéressante sur le plan médicinal.
La Vergerette du Canada (Erigeron canadensis) est une plante de la famille des Astéracées comme par exemple le pissenlit, la pâquerette, l’arnica …
Cette famille se distingue par sa dissémination par le vent (anémocores) et donc une colonisation expansive des terres.
C’est une plante herbacée annuelle pouvant atteindre 1 mètre (ou plus) de hauteur. Originaire d’Amérique du nord, souvent dans les terrains vagues, les friches.
La croissance de cette plante commence par une rosette de feuilles (photo ci-contre). Apparaît ensuite une tige souple unique, couverte de poils rudes qui va devenir rigide avec le temps et la croissance. Les feuilles de la tige sont étroites, sessiles et alternes. Au fil du temps, la rosette de départ va s’étioler et disparaître. La floraison est composée de nombreux capitules qui ne s’ouvrent jamais totalement. Ces inflorescences sont composées de fleurs ligulées blanches sur le pourtour et tubulées jaune au centre. A la fructification, chaque fleur laisse apparaître comme tous les Astéracées un akène renfermant la graine. Chaque akène est pourvu en son sommet d’un « parachute » que l’on appelle « Papus » qui permettra la dissémination par le vent.
La récolte se fait idéalement à l’état de bouton floral non ouvert car les astéracées ont cette particularité de continuer le processus de fructification même après la cueillette. résultat (vécu !) vous vous retrouvez avec un sac ou un séchoir plein de papus ce qui est vraiment pénible a nettoyer et donne des tisanes pas sympa !
Que ce soit pour le côté médicinal ou alimentaire (oui elle se mange !) ce sont les feuilles le long de la tige qui nous intéressent. Pour une fois, la cueillette est facile et on a rapidement beaucoup de feuilles car d’un seul geste le long de la tige on obtient toutes les feuilles d’une plante.
L’usage médicinal nécessite de sécher les feuilles au préalable afin d’avoir la quantité nécessaire à un effet recherché.
Ne pas la confondre avec la Vergerette annuelle dont les fleurs s’ouvrent comme des pâquerettes (avec des fleurs ligulées plus fines).
Avertissement: Tout traitement quel qu’il soit doit faire l’objet au préalable d’un diagnostic médical de votre Médecin.
Ces propriétés:
– Diurétique – notamment intéressante pour les infections urinaires et les rétentions d’eau. Elle pourra être notamment utilisée avec des plantes comme la busserole, la bruyère …
– Antibactèrienne – donc encore une fois pour ces mêmes infections.
– Elimination de l’acide urique – pourrait donc être intéressante pour la goutte et l’arthrite. Une association intéressante avec le cassis (feuilles)
– Astringeante et anti-inflammatoire – Inflammations et saignements digestif (notamment dans les cas de la maladie de Crohn). Tous saignements de la zone de l’utérus.
Utilisation médicinale : Infusion des feuilles sèches, Une cuillère à soupe pour une tisanière (200 ml) 3 fois par jour.
Note: La Vergerette du Canada présente l’avantage d’être utilisable sur de longues pèriodes sans perte d’efficacité.
Précaution d’emploi: Simplement une vigilance pour les personnes allergiques aux astéracées.
Utilisation alimentaire : Les feuilles on un petit goût vert puis légèrement poivré ce qui en fait un aromate. On peut également l’utiliser dans une soupe avec quelques pommes de terre, oignons, ail …